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Comment améliorer les performances énergétiques d'un appartement ?

Comment améliorer les performances énergétiques d'un appartement ?
Mathieu d'Ornellas
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4
min

Depuis le 1er janvier 2023, les propriétaires ne peuvent plus louer de bien immobilier trop énergivore. C’est-à-dire, les logements consommant plus de 450 Kwh/m2/an. Pour autant, cela ne signifie pas qu’il faille renoncer à la mise en location. Il est tout à fait possible de continuer à générer des revenus locatifs en améliorant les performances énergétiques d’un appartement. Mais alors, comment faire ? C’est ce que nous allons voir dans cet article. 

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Réaliser un diagnostic avant d’entreprendre des travaux énergétiques

Avant d’améliorer les performances énergétiques de votre logement, il est primordial de faire le point sur son état. Pour cela, mieux vaut réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE). L’idée est alors d’évaluer la consommation énergétique du bien immobilier, mais aussi et surtout d’identifier les axes d’amélioration. 

Le DPE n’est pas seulement recommandé, il est aussi obligatoire dans le cadre d’une mise en location. Il fait en effet partie du dossier de diagnostic technique à remettre lors de la signature du bail. 

Isoler le logement pour améliorer ses performances énergétiques 

Pour améliorer les performances énergétiques d’un appartement ou d’une maison, il convient d’abord d’isoler. L’objectif est alors de limiter les échanges thermiques entre l’intérieur et l’extérieur.

Ces travaux d’isolation concerne plusieurs éléments du bâtiment : 

  • Le toit : c’est la première source de déperdition de chaleur. Et pour cause, la toiture est la plus grande surface en contact avec l’extérieur. Selon le degré d’isolation, vous pourriez perdre jusqu’à 30 % de confort thermique. Il est donc primordial de l’isoler en priorité pour optimiser les performances énergétiques de votre logement (que ce soit avec de la laine de verre ou du chanvre). 
  • Les murs : un mur mal isolé peut vous faire perdre jusqu’à 25 % de chaleur. Pour l’éviter, vous pouvez opter pour une isolation par l’intérieur ou par l’extérieur. L’idéal étant l’isolation par l’extérieur pour supprimer les ponts thermiques sans pour autant réduire la surface habitable
  • Les ouvertures : il s’agit simplement d’ajouter a minima des fenêtres à double vitrage. Vous pourriez gagner 10 à 15 % de performances énergétiques.
  • Les canalisations : c’est ce qu’on appelle le calorifugeage. L’idée est alors d’isoler les canalisations d’eau chaude et de chauffage pour limiter les déperditions de chaleur et les rejets de gaz à effet de serre

En prime d’une bonne isolation thermique, ces travaux de rénovation énergétique vous permettent également d’améliorer l’isolation phonique du bâtiment. 

 

Installer un bon système de chauffage 

Le système de chauffage n’intervient qu’après avoir réalisé les travaux d’isolation. Pour respecter la réglementation quant aux passoires thermiques, il n’est pas forcément nécessaire d’installer un système de chauffage plus écologique. Cela dit, en améliorant les performances énergétiques, votre logement prend de la valeur. Vous pourrez ainsi augmenter le montant du loyer et optimiser vos recettes locatives. Voici les principales options qui s’offrent à vous : 

  • La pompe à chaleur : selon les modèles, elles peuvent utiliser l’air extérieur, le sol ou l’eau pour produire de la chaleur. À travers cette utilisation des énergies renouvelables, les PAC figurent parmi les systèmes de chauffage les plus éco-responsables. 
  • Le chauffage au bois : cette solution est davantage adaptée si vous louez une maison. Pour les appartements en copropriété, il faudra obtenir l’accord du syndic, car la pose d’un poêle à bois implique l’installation d’un conduit d’évacuation. Dès lors, vos locataires bénéficieront d’un confort thermique optimal, tout en utilisant des énergies renouvelables. 
  • Les radiateurs à inertie : parmi tous les radiateurs électriques, ils présentent la meilleure efficacité énergétique. 
  • Les chaudières à condensation : grâce à son rendement élevé, elle permet de faire des économies d’énergie. 

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Réaliser d’autres travaux d’amélioration énergétiques 

Pour améliorer vos performances énergétiques, d’autres travaux de rénovation peuvent être envisagés. Voici quelques exemples : 

  • La ventilation mécanique contrôlée : la VMC renouvelle l’air intérieur, limitant ainsi l’accumulation de pollution et d’humidité. 
  • La régulation thermique : les thermostats programmables permettent de réguler les températures. Grâce à un meilleur contrôle de sa consommation d’énergie, il est possible de réduire les factures d’électricité. 

Penser aux aides financières pour les travaux énergétiques 

Améliorer les performances énergétiques d’un appartement ou d’une maison, c’est d’abord réduire son impact sur l’environnement. Comme les travaux de rénovation participent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement prévoit plusieurs dispositifs d’aides financières. Voici les principaux :  

  • MaPrimeRénov’ : elle combine le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) et le dispositif Habiter Mieux Agilité de l’Anah (Agence Nationale de l’Habitat). Son montant varie selon le coût des travaux et le niveau de ressources du ménage. 
  • Les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) : proposés par les fournisseurs énergétiques, ils vous permettent de financer une partie de vos travaux de rénovation, dès lors que le logement a été construit depuis plus de 2 ans. 
  • L’éco-prêt à taux zéro (ou éco-PTZ) : vous pouvez bénéficier d’un prêt bancaire sans intérêt dès lors que vous réalisez des travaux d’amélioration énergétique. Ce prêt est plafonné à 50 000 € sur 20 ans. 
  • La TVA à taux réduit : dès lors que vous passez par un professionnel certifié RGE, vous bénéficiez d’un taux de TVA à 5,5 %. 

Ne pas oublier d’amortir les travaux 

Au-delà des aides pour améliorer les performances énergétiques, sachez qu’il est aussi possible de défiscaliser le coût des travaux en choisissant le bon statut fiscal. 

Le plus avantageux est sans aucun doute le régime réel d’imposition sous le statut de loueur en meublé non professionnel. Dans ce cadre, vous pouvez amortir le coût des travaux réalisés sur le bien mis en location. Selon la nature des travaux, la durée d’amortissement varie. Mais dans tous les cas, cela vous permettra de réduire considérablement votre base imposable. 

Entre le respect de la réglementation et l'attractivité d’un logement à haute performance énergétique, vous avez tout intérêt à entreprendre ces travaux pour louer votre bien immobilier. 

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