6 bonnes pratiques pour un bilan comptable LMNP réussi
Évitez le risque d’erreur ou la sous-optimisation fiscale en suivant ces 6 bonnes pratiques pour remplir votre bilan comptable en LMNP.
Le statut de loueur en meublé non professionnel est souvent considéré comme une niche fiscale. C’est vrai ! À condition d’opter pour le bon régime. À savoir le régime réel d’imposition, qui vous permet de profiter de la déduction des charges, de l'amortissement et du déficit. Au contraire, si vous choisissez le régime micro-BIC, vous bénéficiez seulement d’un abattement forfaitaire, sans possibilité de déduire les dépenses engagées pour la mise en location. Cela dit, si le régime réel est plus attractif fiscalement, il est aussi plus complexe. Chaque année, au moment de la déclaration d’impôt sur le revenu, vous devez réaliser un bilan comptable LMNP. Une galère administrative qui décourage de nombreux propriétaires. À moins de suivre ces bonnes pratiques.
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1 - Bien identifier les charges et amortissements déductibles
Pour réussir votre bilan comptable LMNP, la première chose à faire est d’identifier les charges et amortissements déductibles.
Les charges déductibles vous permettent de réduire vos revenus imposables en y incluant plusieurs frais, tels que :
- les frais de notaire,
- les intérêts d’emprunt,
- les réparations à votre charge,
- les frais de gestion (agence immobilière, expert-comptable),
- les assurances (propriétaire non occupant, loyers impayés)
- les frais kilométriques (si vous devez vous déplacer pour la gestion de votre bien).
- et tout frais engagés pour les besoins de l’activité LMNP.
Parfois, ces charges déductibles sont supérieures aux loyers perçus, surtout en cas d’amortissement de la valeur du bien. En plus de ne pas payer d’impôt, vous générez alors un déficit que vous pourrez reporter et déduire les 10 années suivantes. D’où la nécessité absolue de réaliser un bilan comptable LMNP si vos charges sont plus importantes que vos revenus locatifs.
Les amortissements vous permettent d’étaler la perte de valeur de votre investissement dans le temps. Vous pouvez ainsi amortir le bien immobilier, les meubles, et même les travaux réalisés dans le logement.
Ces deux leviers, bien utilisés, permettent de maximiser vos avantages fiscaux, tout en respectant vos obligations LMNP.
2 - Se préparer à tenir une comptabilité rigoureuse
Même si l’envoi du bilan comptable LMNP (liasse fiscale) est encore loin, pensez à organiser vos documents financiers dès le départ. C’est-à-dire :
- Gardez précieusement toutes vos factures, reçus, contrats de location et relevés bancaires.
- Classez-les par catégorie (charges locatives, frais de gestion, travaux, intérêts d’emprunt) et par logement s’il y en a plusieurs.
Si les dépenses sont plus importantes en début d’activité, elles continuent de courir tout au long de la location meublée non professionnelle. C’est pourquoi, vous devez faire un suivi régulier de vos dépenses en notant systématiquement tout ce que vous payez pour votre bien immobilier et votre activité.
Pour cela, vous pouvez utiliser un tableur ou un logiciel de comptabilité qui vous aident à garder une vision claire de vos finances et à préparer un bilan propre à la fin de l'année.
Cette organisation vous permettra de gagner un temps précieux lors de la déclaration, tout en anticipant les contrôles fiscaux. Et oui, les amortissements et charges déductibles sont des avantages fiscaux non négligeables, qui doivent pouvoir être justifiés en cas de contrôle. Pour cela, il est impératif de conserver tous vos justificatifs pendant au moins 10 ans.
3 - Maîtriser le calendrier des dates clés en LMNP
Le bilan comptable LMNP doit être déposé dans la même période que votre déclaration de revenus classique. Au plus tard le deuxième jour ouvré suivant le 1er mai pour le bilan comptable, tandis que la déclaration d’impôt sur le revenu doit être faite entre mai et juin, selon votre département. Mais attention, car si vous optez pour le régime réel, vous devrez renseigner une liasse fiscale complète vous permettant de justifier chacune de vos déductions. Pour la remplir, il vaut mieux s’y prendre en avance. Car si vous le faites à la dernière minute, vous risquez d’oublier des éléments ou de faire des erreurs pouvant vous coûter très cher (un manque d’optimisation fiscale, ou pire, un redressement).
Outre l’envoi du bilan comptable, il y a aussi toutes les dates clés liées à l’activité LMNP, telles que :
- L’immatriculation à effectuer dans les 15 jours suivants le début de la mise en location ;
- La CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) qui est payable mensuellement ou annuellement (en décembre) ;
- La TVA pour ceux qui réalisent des prestations para-hôtelières. Ici, vous devez collecter, déclarer et rembourser la TVA
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4 - Se tenir informé de toutes ses obligations liées au bilan comptable LMNP
“Le savoir, c’est le pouvoir”. En matière LMNP, le savoir est surtout un excellent outil pour optimiser la fiscalité et éviter les erreurs coûteuses.
Et si vous avez opté pour le régime réel d’imposition, il y a plusieurs concepts à maîtriser pour réussir votre bilan comptable locatif en LMNP :
- L’amortissement : nous l’avons mentionné, il s’agit de calculer la perte de valeur du bien, des meubles et des travaux, avant de déduire ladite perte . Mais comment calculer cette perte de valeur ? Tout cela dépend de la durée d’amortissement. Elle varie selon les éléments à amortir. Par exemple, l’amortissement du logement s'étale généralement sur 20 à 30 ans, tandis que celui des meubles se fait sur 5 à 10 ans.
- Le déficit : il s’applique dès lors que vos charges déductibles sont supérieures à vos recettes locatives. Mais attention, car le déficit n’inclut que les charges, pas les amortissements. Il faut donc inclure les bons éléments dans les bonnes cases de votre bilan comptable LMNP.
- La CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) : en tant que loueur meublé non professionnel, vous êtes aussi soumis à cette taxe qui touche spécifiquement les entreprises.
En plus de tous ces concepts, il faut aussi suivre les évolutions législatives qui impactent fortement les propriétaires
5 - Suivre les évolutions législatives du loueur en meublé non professionnel
Modifications des seuils et abattements en micro-BIC, restrictions, voire interdictions, des locations saisonnières, intégration de l’amortissement dans le calcul de la plus-value, … Depuis quelques années, le statut LMNP est sous les feux des projecteurs. La raison est double :
- Il s’agit d’une niche fiscale faisant économiser des milliers d’euros aux propriétaires. Et par là même, elle en fait perdre des millions à l’administration fiscale.
- Il s’agit du statut privilégié pour ceux qui optent pour la location saisonnière. Or, la location de courte durée est pour le moins polémique.
Résultat : des réglementations “anti-AirBnB” qui restreignent les avantages de la location de courte durée se combinent à des projets de loi de finances intégrant chaque année de nouvelles modifications du statut LMNP.
Avec tous ces changements, il est parfois difficile de s’y retrouver. Or, si vous avez loupé une information essentielle, vous risquez de faire une erreur lors de votre prochain bilan comptable LMNP.
6 - Se faire accompagner par des experts LMNP
Au vu de la complexité de la gestion de la comptabilité d’une location meublée, mieux vaut se faire accompagner par un expert LMNP. Connaissant les subtilités des amortissements, des charges déductibles et des déclarations d’impôt, ce professionnel simplifiera vos démarches, tout en vous évitant des erreurs coûteuses liées à la fiscalité immobilière.
En prime, si vous choisissez nopillo, Spécialisés dans la location meublée, nous vous accompagnons à toutes les étapes de votre investissement ; depuis la déclaration d’activité jusqu’au paiement de l’impôt en ligne en passant par la TVA, le choix du régime fiscal, la gestion locative et bien d’autres.
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FAQ - LMNP et Bilan comptable
Quel est le prix d’un bilan comptable LMNP externalisé ?
Le coût du bilan comptable LMNP dépend de votre prestataire. Par exemple, si vous faites appel à un cabinet d’expert-comptable, il faudra compter environ 500 € à 1 500 €. Si vous faites appel à nopillo, le prix est de (499 € déductibles d’impôts), mais avec des services dédiés à la location meublée.
Le bilan comptable est-il obligatoire en LMNP ?
Si vous percevez des recettes locatives, vous devez impérativement les déclarer auprès de l’administration fiscale. Toutefois, les modalités de déclaration diffèrent selon votre régime fiscal. Les loueurs en meublé non professionnel au régime micro-BIC doivent soumettre le montant de leurs recettes brutes sur leur déclaration d’impôt. En revanche, les LMNP soumis au régime réel doivent transmettre une liasse fiscale; ainsi qu’un fichier des écritures comptables (FEC) qui est produit par des logiciels de comptabilité selon un format très précis requis par l’administration fiscale pour justifier leurs charges et amortissements.
Comment remplir un bilan comptable en LMNP ?
En micro-BIC, il suffit de remplir le formulaire 2042-C-Pro. Mais au régime réel, il faudra aussi remplir le Cerfa 2031, les Cerfas 2033-A, B, C, E, F G, le Cerfa 2069 RCI, etc. Une fois remplie, vous devrez télétransmettre votre liasse fiscale en ligne (elle contient votre fichier FEC, un bilan…).
Le bilan comptable est-il différent entre un LMP et un LMNP ?
La différence entre un LMP et un LMNP vient surtout du montant des revenus locatifs. À ce titre, les déclarations fiscales sont globalement similaires entre LMP et LMNP. Il y a toutefois quelques différences qui se reflètent sur la liasse fiscale du loueur meublé, comme l’imputation du déficit, le paiement des cotisations sociales ou encore le traitement de la plus-value en cas de vente du bien.
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